[acc-cca-l] AAC - Colloque "Le numérique comme méthodes et terrains : perspectives féministes" (NuMFem) - 29-30 juin 2023 - Hybride - Paris - Pouchet

Helene BOURDELOİE helene.bourdeloie at gmail.com
Wed Jan 18 15:55:45 MST 2023


[△EXTERNAL]


Chères et chers collègues,

Ceci est un rappel cordial concernant un appel à communication pour le colloque "Le numérique comme méthodes et terrains : perspectives féministes" (NuMFem)<https://cis.cnrs.fr/numfem-2023/>, qui se tiendra les  29-30 juin 2023 en ligne ainsi qu'au Centre Internet et Sociétré (CIS) sur le site Pouchet du CNRS (Paris).

Les propositions doivent être envoyées par courriel au plus tard le 3 février 2023 à proposition at numfem2023.fr

Au plaisir, de vous lire

Hélène Bourdeloie pour le comité (avec Audrey Baneyx et Mélanie Lallet)

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Le numérique comme méthodes et terrains :
perspectives féministes (NuMFem 2023)
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Ce colloque est organisé par le groupe de travail Genre et espace numérique<https://cis.cnrs.fr/genre-et-espace-numerique/> et se déroulera les 29 et 30 juin 2023 sur le site Pouchet du CNRS.
L’ambition de ce colloque international est d’interroger la façon dont le numérique, à la fois instrument, méthode, terrain et objet de recherche (Bourdeloie, 2013), renouvelle non seulement les méthodes et méthodologies des sciences sociales (Millette et al., 2020) mais également ébranle le « système » du genre partant de l’idée que la science et les techniques qui la sous-tendent ne sont pas pures. Le calcul qui préside n’est pas neutre et les quantités de données massives collectées ne sauraient être gage d’objectivité (Venturini et al., 2014). Ainsi, les méthodologies utilisées ont des « conséquences politiques » (Proulx, 2020). Or, un « regard politique et épistémique » (Ibid.) sur les méthodes et méthodologies éclaire les conditions de production, de collecte et d’analyse des données, autrement dit sur le caractère « impur » et situé de la connaissance (Harding, 1991). Interroger les méthodes et méthodologies depuis un positionnement féministe, c’est donc prêter une attention particulière aux biais qui président à la production et à l’interprétation des données, c’est faire de ces biais des ressources heuristiques et épistémiques en vue de produire une recherche plus « objective » (Ibid.).
Le numérique, non plus comme méthode ou outil mais comme environnement cette fois, trouble les frontières du genre. L’informatique, et aujourd’hui l’intelligence artificielle, dénoncée comme « nouvelle ingénierie du pouvoir » (Crawford, 2021) sont imprégnées de biais de genre infusés dans le corps social. Du design aux usages, les normes de genre circulent dans les productions, les traces, les discours et les pratiques. Il s’agit ainsi d’interroger les nouveaux défis que posent la statistique et les données massives au genre et à l’observation de ce rapport social. Les défis se posent effectivement en matière de méthode puisque le numérique ouvre des possibles. À la suite de travaux sur l’épistémologie féministe (Haraway, 2007 ; Harding, 1991), l’objectif de ces journées consiste ainsi à se demander si la recherche féministe1<https://cis.cnrs.fr/numfem-2023/#note1> peut enrichir les méthodes numériques (Hesse-Biber, 2012), favoriser des démarches plus inclusives, échapper aux biais de genre auxquelles s’exposent les méthodologies classiques, se soustraire à la binarité des dispositifs techniques et d’enquête, faire de l’identification de ces biais une source de réflexivité, rendre visible les paroles issues de minorités de genre et sexuelles dans le traitement des données. Enfin, dans une perspective critique, il s’agit aussi de se demander si, en réponse à la concentration opérée par les géants de l’internet, d’autres formes alternatives d’organisation sont possibles (Dulong de Rosnay et Musiani, 2020).
Objectifs
·       Faire état de l’effervescence récente de la production scientifique dans ce domaine ; les méthodes numériques suscitant un intérêt considérable, notamment dans le champ des humanités numériques féministes (Feminist Digital Humanities) en plein foisonnement (Losh, Wernimont, 2018 ; Luka, Millette, 2018 ; Mendes et al., 2019).
·       Permettre une contribution novatrice et innovante de ce champ dans le monde francophone.
·       Sur la base d’une sélection à partir des communications retenues, coordonner un dossier sur les méthodes numériques et les féminismes dans une revue scientifique.
Axes
Axe 1. Méthodes mixtes, interdisciplinaires et articulation « en ligne/hors ligne »
Cet axe de l’appel place la focale sur les travaux qui articulent plusieurs méthodes, disciplines et niveaux d’analyse, dans le cadre d’une perspective féministe appliquée au numérique.
En premier lieu, nous souhaitons mettre en discussion la pertinence de l’usage des méthodes mixtes, qui articulent des éléments empruntés aux approches quantitatives et qualitatives. Sont attendues ici les propositions présentant des considérations méthodologiques ou la construction de terrains qui dépassent ce traditionnel clivage entre le qualitatif et le quantitatif. Sont également bienvenues les approches épistémologiques visant à cerner les contours, les apports et les limites des méthodes mixtes aux études féministes du numérique. À titre d’exemple, nous pouvons citer l’utilisation de l’analyse de réseaux dans le but d’obtenir un corpus ciblé dont la taille ne constitue plus un obstacle à l’étude qualitative, utilisée par Julien Mésangeau et Céline Morin dans leur analyse de l’activité sociale de la manosphère sur YouTube (Mésangeau et Morin, 2021). La constitution d’un corpus de tweets avec l’appui de l’informatique, couplée à l’étude de la circulation des images et une approche sémiotique mobilisée par Virginie Julliard pour étudier la structuration de la mobilisation anti-genre sur Twitter, constitue un autre exemple de combinaison possible (Julliard, 2022). Les enjeux liés à l’inter- et à la pluridisciplinarité des méthodes mobilisées pourront également être problématisés. Les études sur le genre comme l’analyse des médias numériques se déploient dans un contexte d’interdisciplinarité forte au sein des sciences sociales. Cet axe pourra accueillir tant les propositions qui abordent des recherches menées en contexte inter- ou pluridisciplinaire que les réflexions sur la façon dont les divisions disciplinaires impactent la compréhension des phénomènes étudiés. La confrontation des modèles et leur discussion pourra également avoir pour objectif d’en cerner les points aveugles. Dans sa thèse en informatique, Nick Doty (2020) s’appuie ainsi sur une approche interdisciplinaire couplant un travail ethnographique à l’usage de méthodes statistiques et informaticiennes, pour aborder la question des inégalités de genre (parmi d’autres) dans la participation au développement des standards d’Internet affectant la vie privée.
Enfin, les propositions pourront aborder l’articulation entre les méthodes numériques et « hors ligne » pour appréhender des phénomènes en ligne2<https://cis.cnrs.fr/numfem-2023/#note2>. L’objectif est ici de mettre en avant les travaux qui mobilisent en parallèle d’un terrain numérique des méthodes d’enquête en sciences sociales privilégiant le face à face (tels que l’entretien approfondi, l’observation in situ, l’observation d’usage, les focus groups etc.). Nous espérons ainsi dépasser l’opposition de sens commun entre les pratiques numériques et la « vie réelle », tout en réfléchissant à la façon dont les phénomènes en ligne observés prennent sens dans le cadre d’une réalité sociale plus large. Par exemple, une démarche d’enquête possible pour cerner les espaces en ligne pertinents à étudier afin de comprendre les usages d’une communauté consiste à partir des pratiques décrites par les enquêté⸱e⸱s rencontré⸱e⸱s dans différents cercles de sociabilité sur le terrain (réseau d’interconnaissance, associations, etc.). C’est le choix qui avait été effectué par Lucie Delias et Mélanie Lallet dans leur étude des pratiques d’information en ligne autour des transidentités (Lallet & Delias, 2018 ; Delias & Lallet, 2019). Dans sa thèse sur les conditions de production et de circulation des discours « en/hors ligne » produits par le mouvement #NousToutes, qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, Irène Despontin Lefèvre (2022) articule également l’observation en ligne des plateformes numériques utilisées par le collectif à une démarche ethnographique mêlant observations in situ et entretiens.
Quel que soit l’angle choisi, les auteur⸱e⸱s sont particulièrement encouragé⸱e⸱s à mettre en œuvre une démarche réflexive, interrogeant l’intérêt des articulations proposées ainsi que des modes de collecte et d’analyse des données mis au point pour correspondre à leurs objectifs de recherche.
Axe 2. Quel apport de l’épistémologie féministe aux méthodes numériques ?
Les sciences humaines et sociales se sont interrogées sur le féminisme comme épistémologie, méthodologie ou méthode. Les débats ont porté sur la façon dont le féminisme pouvait défier les méthodologies traditionnelles et sur l’éventuelle spécificité des méthodes d’enquête féministes (Harding, 1987). Si Sandra Harding a reconnu qu’il n’existait pas de méthodes « distinctement féministes », elle a néanmoins accordé que la recherche féministe recueillait son matériau dans des conditions spécifiques. Comme l’écrit Isabelle Clair (2016) à propos du rapport au terrain, la « nature des interactions qui se développent au cours d’une enquête ainsi que la transformation par l’enquêteur de la vie des autres en terrain (…) posent de nombreux problèmes qui rencontrent de façon singulière la promotion d’une science féministe » (Clair, 2016, p. 70). Ce regard caractéristique du féminisme a conduit plusieurs auteur·e·s à considérer qu’en mettant l’accent sur le politique, la recherche féministe enrichissait les approches méthodologiques classiques et leurs méthodes (Hesse-Biber, 2012 ; DeVault & Gross, 2012 ; Reinharz & Kulick, 2007 ; Bobo, 1989 ; hooks, 1992), tout comme elle favorisait des démarches plus inclusives (Hesse-Biber & Piatelli, 2012, p. 145 ; Chandrashekar, 2020).
Le numérique, à la fois instrument, méthode, terrain et objet de recherche (Bourdeloie, 2013), a renouvelé les méthodes et méthodologies des sciences sociales (Millette et al., 2020). Inspirés de la théorie du positionnement, des travaux se sont interrogés pour savoir si celle-ci pouvait être mobilisée, sur un plan méthodologique, pour la recherche sur les médias socionumériques (Luka et Millette, 2018) ; et dans quelle mesure il était là possible d’adopter une éthique du care. Les travaux de Jaércio Da Silva (2020), proposent ainsi d’étudier le déploiement des mouvements intersectionnels et apparentés sur la toile (tels que l’afroféminisme) comme terrain.
L’enjeu de cet axe consiste à mettre l’accent sur les spécificités en matière de démarche, méthodologie et méthode que posent les recherches féministes, intersectionnelles et de genre. Plus qu’une catégorie, un observable ou un outil de la subjectivité, le genre ne pourrait-il pas aussi constituer une démarche, méthode ou méthodologie pour observer les genres et les sexualités multiples ? Dans quelle mesure les déplacements des frontières du genre observées modifient-ils les méthodes et les façons de rechercher et vice et versa ? Dans quelle mesure les recherches féministes mobilisent-elles des méthodes spécifiques pour observer les mécanismes de différenciation, catégorisation et hiérarchisation sociales ? Et surtout dans quelle mesure le numérique peut-il constituer une méthode  permettant de déployer une éthique féministe ?
Axe 3. Quels défis posent les données massives au genre ?
Le numérique, ainsi que les nouvelles dynamiques de production, de collecte et d’analyse des données dites massives posent de nouveaux défis au genre (Luka et Millette, 2018). Le genre devient problématique quand il est utilisé comme outil de mesure et confondu avec la notion de sexe (Cervulle & Quemener, 2014). Si, pendant longtemps, la sociologie quantitative n’a su que prendre appui sur l’enregistrement officiel du « sexe » de l’individu·e (de Singly, 2012) et se limiter à collecter et analyser des données sexospécifiques, de plus en plus d’enquêtes déploient de nouveaux dispositifs pour relever des défis plus en adéquation avec des réalités complexes et individuelles. Toutefois, sur un plan méthodologique, est-il possible, en termes statistiques, d’observer ce rapport social, de concevoir de nouveaux indicateurs et de nouvelles descriptions ? L’enjeu de cet axe est d’interroger comment – et dans quelle mesure – les données massives et quali-quantitatives permettent d’investiguer les questions liées au genre. Comment construire des données et des outils de qualité, sensibles au genre, et échappant au modèle binaire ? Comment penser les logiques de groupe et les particularités ? Pour dépasser la question de la représentativité et s’attaquer aux questions d’inclusivité des données et des modèles notamment statistiques, il faut concevoir une politique des données adéquate et retravailler les notions de transparence, d’accessibilité et d’éthique. Comment relever ce défi ? Si la disponibilité et l’accessibilité des données augmentent, il importe également de promouvoir l’utilisation des données existantes dans le but d’approfondir et de diversifier les analyses des questions de genre. Ces efforts doivent être soutenus par des initiatives visant à faire mieux connaître les données sur le genre, tant auprès des personnels de recherche que des responsables publics et de la population en général, de sorte à améliorer la compréhension et l’utilisation de ces données.
Enfin, existe-t-il des tentatives pour renouveler les méthodes de collecte et d’analyse de données liées aux questions de recherche posées par les études de genre et afin de mieux saisir l’imbrication des rapports sociaux ? C’est, par exemple, ce que proposait la démarche de l’enquête « Violences et rapports de genre » (Virage) conduite en France par l’Institut national des études démographiques (Ined, 2017 ; Brown et al., 2021), qui « a institué les fondements d’une méthodologie qui repose sur l’absence de référence aux catégories juridiques dans les questions posées aux personnes enquêtées ».
NOTES
1 ↑<https://cis.cnrs.fr/numfem-2023/#return1> Sur l’articulation « en ligne »/« hors ligne », voir aussi Hoang, Mahéo, Mellot, Pasquer-Jeanne et Theviot, 2021.
2 ↑<https://cis.cnrs.fr/numfem-2023/#return2> Ce questionnement fait déjà écho à une l’intervention de Gloria González Fuster (LSTS, Vrije Universiteit Brussel), « Vers une théorie féministe du droit à la protection des données à caractère personnel ? » (20.10.21), journées du Centre Internet et Société.


Informations concernant la soumission des propositions

Date limite
Les propositions doivent être envoyées par courriel au plus tard le 3 février 2023 à proposition at numfem2023.fr.
Format
·       Le fichier sera envoyé en format .doc ou .odt et intitulé NuMFem2023_NOM_Prénom_TitreDeLaCommunication.
·       Ce document contiendra les éléments suivants : noms, prénoms, courriels, affiliations/institutions de rattachement, titre de la communication, résumé de la communication (500 mots plus une dizaine de références citées).
·       À la suite du colloque, les auteur·ice·s intéressé·e·s pourront soumettre un article issu de leur communication à des fins de publication dans un dossier de revue (en cours de discussion).
Les réponses aux propositions de communication seront envoyées, par courriel, le 3 mars 2023.
Dates du colloque : 29 et 30 juin 2023
Lieu du colloque : 59-61 rue Pouchet, 75017 Paris, France. Accès<http://www.pouchet.cnrs.fr/acces/> | Plan<https://goo.gl/maps/kUJUYAv3zkijL1R19>
Colloque en format hybride
Comité d’organisation
·       Audrey Baneyx, médialab, Sciences Po, audrey.baneyx at sciencespo.fr
·       Hélène Bourdeloie, Centre Internet et Société (CIS) CNRS, délégation & LabSIC, Université Sorbonne Paris Nord, chercheuse associée au Carism,  helene.bourdeloie at gmail.com
·       Mélanie Lallet, UCO Nantes, laboratoires Arènes et CHUS, chercheuse associée à l’Irméccen, melanie.lallet at yahoo.fr
Pour toute question, vous pouvez joindre le comité d’organisation à contact at numfem2023.fr.
Comité scientifique
·       Lucie Delias, LERASS, Université Paul Valéry
·       Marc Jahjah, LAMo, Université de Nantes
·       Ariane Bénoliel, Carism, Université Paris-Panthéon-Assas
·       Thibaut Grison, CELSA Paris Sorbonne, GRIPIC
·       Francesca Musiani, Centre Internet et Société, CNRS
·       Cécile Méadel, Carism, Université Paris-Panthéon-Assas
·       Ksenia Ermoshina, Centre Internet et Société, CNRS
·       Laurence Larochelle, Irméccen, Université Polytechnique Hauts-de-France
·       Jaércio Da Silva, Carism, Université Paris-Panthéon-Assas
Références citées
Bourdeloie, H. (2021). « Genre·s et numérique », Publictionnaire. Dictionnaire encyclopédique et critique des publics. Mis en ligne le 05 mars 2021. Texte intégral<http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/genre-s-et-numerique>
Bourdeloie, H. (2013). « Ce que le numérique fait aux sciences humaines et sociales. Épistémologie, méthodes et outils en questions », tic&société, 7(2). Texte intégral<http://ticetsociete.revues.org/1500>
Brown, E., Debauche, A., Hamel, C. & Mazuy, M. (2021). Violences et rapports de genre. Enquête sur les violences de genre en France, Ined.
Cervulle, M. & Quemener, N. (2014). « Genre, race et médias : divergences et convergences méthodologiques dans les sciences de l’information et de la communication », in Bourdeloie, H. & Douyère, D. (dir.). Méthodes de recherche sur l’information et la communication. Regards croisés, Mare & Martin, 79-98.
Clair, I. (2016). « Faire du terrain en féministe », Actes de la recherche en sciences sociales, 3(213), 66-83.
Crawford, K. (2021). Atlas of IA : Power, Politics, and the Planetary Costs of Artificial Intelligence, Yale University Press.
Da Silva, J. (2020). « Un concept sur la toile : le “je” et le “nous” des mobilisations afroféministes sur YouTube », Le Temps des Médias, 1(34), 145-163.
Delias, L. & Lallet, M. (2019). « La remédiation des savoirs en santé dans les communautés en ligne sur les transidentités », RFSIC, 15. Texte intégral<https://journals.openedition.org/rfsic/4813?fbclid=IwAR0I0y7bNDXzm7A3L15xG3DvxxY7jMjoqh8xsV4lhEYYkBz7Ey9jzEVpUYE>
Despontin Lefèvre, I. (2022). Stratégies de communication et pratiques militantes du mouvement féministe en France au début du XXIe siècle. Étude de cas du collectif #NousToutes (2018-2021), [thèse de doctorat], Université Panthéon-Assas.
Doty, N. P. (2020). Enacting Privacy in Internet Standards, [thèse de doctorat], University of California. Full text<https://npdoty.name/writing/enacting-privacy/drafts/enacting-privacy-20201219.pdf> (pdf)
Dulong de Rosnay, M. & Musiani, F. (2020). “Alternatives for the Internet: A Journey into Decentralised Network Architectures and Information Commons”, tripleC: Communication, Capitalism and Critique, 18(2), 622-629. Full text<https://doi.org/10.31269/triplec.v18i2.1201>
Haraway, D. (2007). Manifeste cyborg et autres essais. Sciences, fictions, féminismes, anthologie établie par Allard L., Gardey D., Magnan N., Exils.
Harding, S. (1991). Whose Science? Whose Knowledge? Thinking from Women’s Lives, Cornell University Press.
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Hesse-Biber, S. N. (2012). Handbook of Feminist Research: Theory and Praxis (2nd ed.), SAGE Publications. Table of contents<https://www.doi.org/10.4135/9781483384740>
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Hoang, A. N., Mahéo, C., Mellot, S., Pasquer-Jeanne, J. & Theviot, A. (2021). « Explorer les méthodes en ligne pour des terrains hors ligne. Introduction », Terminal, 129. Texte intégral<https://journals.openedition.org/terminal/7374>
hooks, b. (1992). Black Looks : Race and Representation. Boston: South End Press.
Ined (2017). Présentation de l’enquête Virage et premiers résultats sur les violences sexuelles, [document de travail 229], Debauche, A., Lebugle, A., Brown, E., Lejbowicz, T., Mazuy, M., Charruault, A., Dupuis, J., Cromer, S. & Hamel, C. Texte intégral<https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/26153/document_travail_2017_229_violences.sexuelles_enquete.fr.pdf> (pdf)
Julliard, V. (2022). « Ce que la circulation des images révèle de la structuration de la mobilisation anti-genre sur Twitter », Communication & Langages, 2(212), 131-153.
Lallet, M. & Delias, L. (2018). « Les réseaux sociaux numériques et le développement controversé de savoirs d’expérience sur les transidentités », Le Temps des Médias, 2(31), 137-155.
Leurs, K. (2017). “Feminist Data Studies: Using Digital Methods for Ethical, Reflexive and Situated Socio-Cultural Research”, Feminist Review, 115(1), 130-154.
Losh, E. & Wernimont, J. (ed.) (2018). Bodies of Information: Intersectional Feminism and the Digital Humanities, University of Minnesota Press. Full text<https://doi.org/10.5749/j.ctv9hj9r9>
Luka, M. E. & Millette, M. (2018). “(Re)framing big data: Activating situated knowledges and a feminist ethics of care in social media research”, Social Media + Society, 4(2), 1–10. Full text<http://dx.doi.org/10.1177/2056305118768297>
Luka, M. E., Millette, M. & Wallace, J. (2017). “Towards Ethical Digital Methods – A Feminist Perspective”, in Zimmer, M. et Kinder-Kurlanda, K. (ed.). Internet Research Ethics for the Social Age : New Cases and Challenges, Peter Lang, 181-194.
Mésangeau, J. & Morin, C. « La liminalité d’un contre-public sur YouTube. Études des rituels d’intégration en ligne d’un contre-public hors ligne », Terminal, 129. Texte intégral<https://doi.org/10.4000/terminal.7089>
Millette, M., Millerand, F., Myles, D. & Latzko-Toth, G. (dir.) (2020). Méthodes de recherche en contexte numérique, une orientation qualitative, Les Presses de l’Université de Montréal.
Proulx, S. (2020). « Une nécessaire politique des méthodes pour la transition numérique », in Millette, M., Millerand, F., Myles, D. & Latzko-Toth, G. (dir.). Méthodes de recherche en contexte numérique, une orientation qualitative, Les Presses de l’Université de Montréal, 291-302.
Singly (de), F. (2012). Le questionnaire. L’enquête et ses méthodes (3e édition), Armand Colin.
Uzun Weidner, N. (2020). “Artificial Intelligence, Machine Learning, and Gender Bias”, in Ross, K. et al. (ed.). The International Encyclopedia of Gender, Media, and Communication, J. Wiley & Sons.
Venturini, T., Cardon, D. & Cointet, J.-P. (2014). « Méthodes digitales. Approches quali/quanti des données numériques : Présentation du numéro spécial », Réseaux, 6 (188), 9-21.



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