[acc-cca-l] Séminaire «Histoire et pluralité des perspectives historiques en communication», Vendredi 23 octobre 2020, 9h30 à 12h30, sur Zoom

Lena Alexandra Hübner hubner.lena_alexandra at courrier.uqam.ca
Tue Oct 6 10:56:20 MDT 2020


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Bonjour à toutes et à tous,

Après le lancement de nos activités le jeudi 24 septembre dernier avec le débat ayant pour titre « Le rôle de la technologie dans la lutte contre la pandémie COVID-19: discours, acteurs, enjeux », l'équipe du CRICIS est heureuse de vous inviter au premier séminaire de la session organisé par notre axe 4, Épistémologies critiques en culture et en communication. Le séminaire intitulé Histoire et pluralité des perspectives historiques en communication aura lieu le vendredi 23 octobre 2020 de 9h30 à 12h30 sur Zoom. À cette occasion, nous accueillerons Catherine Russel (Université Concordia, Montréal), Valérie Schafer (CNRS Paris) et François Vallotton (Université Lausanne). Vous trouverez les détails de leurs communications en bas de ce courriel. Le séminaire sera animé par Katharina Niemeyer, professeure à l'École des médias de l'UQAM et Martin Bonnard, doctorant à la Faculté de communication de l'UQAM. Pour de plus amples informations, veuillez consulter l'événement Facebook créé à cet effet.<https://www.facebook.com/events/1205418469857806>

POUR s’inscrire et recevoir le lien ZOOM et le mot de passe : cricis at uqam.ca<mailto:cricis at uqam.ca> / Inscriptions possibles jusqu’au jeudi 22 octobre 2020.

J'en profite pour vous remercier d'avoir participé en grand nombre à notre débat. Pour ceux et celles qui n’ont pas eu l'occasion de se joindre à nous ce jour-là, la vidéo de la table ronde du 24 septembre est désormais disponible sur notre site web<https://www.cricis.uqam.ca/le-role-de-la-technologie-dans-la-lutte-contre-la-pandemie-covid-19-discours-enjeux-et-acteurs/> et sur notre chaine YouTube<https://www.youtube.com/watch?v=5akv1O3XSTo>. Bon visionnement !

Pour rester à l'affût de notre programmation, nous vous invitons à consulter le calendrier des activités <https://www.cricis.uqam.ca/activites/> sur notre site web. Voici les événements suivants qui auront lieu sur Zoom :

  *   20 novembre 2020: Séminaire sur les approches intersectionnelles en études médiatiques avec Josette Brun (Université Laval, Québec) et Célia Bensiali (INRS, Québec)
  *   11 décembre 2020: Séminaire sur la décolonisation du savoir (intervenantes à confirmer)
  *   22 janvier 2021: Séminaire sur les approches critiques en communication organisationnelle avec Sophie Del Fa (UQAC, Chicoutimi) et Thomas Heller (Université Lille 3).

Au plaisir,

Lena Alexandra Hübner
Étudiante au doctorat conjoint en communication<https://doctorat-communication.uqam.ca/> (UQAM, UdeM, Concordia)
Coordonnatrice des activités scientifiques du CRICIS<http://www.cricis.uqam.ca/>
Chargée de cours à l'École des médias<http://www.edm.uqam.ca/>
http://lenahubner.net/
Histoire et pluralité des perspectives historiques en communication
Vendredi 23 octobre 2020, 9h30 à 12h30, sur Zoom


POUR s’inscrire et recevoir le lien ZOOM et le mot de passe : cricis at uqam.ca<mailto:cricis at uqam.ca> / Inscriptions possibles jusqu’au jeudi 22 octobre 2020.

Ce séminaire sur l’histoire et la pluralité des perspectives historiques envisage l’étude des processus et phénomènes communicationnels dans la « longue durée » afin de dégager au-delà de l’événementiel ou du conjoncturel ce qui est structurellement pertinent pour retracer l’évolution des dynamiques de transformation à l’œuvre dans différents contextes sociohistoriques. Il interroge les présupposés épistémologiques de cette approche, leur actualité et leur apport à une histoire plurielle des médiations et des médiatisations contemporaines. Est-il possible et nécessaire de conjuguer la micro-histoire et la macro-histoire ? Le conjoncturel et le structurel ? L’événement (médiatique) et la longue durée ? Quelles approches théoriques permettent aujourd’hui d’enrichir la perspective structurelle en assurant la prise en compte de la nature foisonnante de l’histoire et de l’historiographie ?Ce questionnement est aujourd’hui d’autant plus significatif que la tendance est de trop souvent circonscrire les phénomènes en question essentiellement dans le temps présent - ou encore de courte durée - et d’en privilégier l’étude en vertu de leur caractère de « nouveauté », d’actualité. Ainsi, une technologie semblant chasser une autre, les objets de recherche vont rapidement changer en fonction des dernières « innovations » dominantes, tandis que, pourtant d’un grand intérêt, les enseignements issus des travaux effectués sur des objets plus anciens, enfouis ou encore oubliés sont par la suite largement – mais pas complètement – ignorés. Les approches émanant des chercheur.e.s en histoire, histoire des médias et en archéologie de médias apportent ici des regards critiques, structurants et pertinents – voire même nécessaires afin de ne pas céder à l’oubli du passé des « nouvelles » technologies de communication qui sont souvent vendues et commercialisées comme étant a-historiques. Par ailleurs, la multiplicité des pôles d’observation sur l’histoire qui sont définis soit en fonction de champs disciplinaires concurrents, soit à partir d’optiques nationales spécifiques, soit encore en regard des rapports sociaux de pouvoir, ne conduit pas nécessairement à des vues convergentes sur les réalités sociales, leur généalogie et leur portée historique. Les trois intervenant.e.s proposeront leur perspective sur leur conception de l’histoire et sur la place de la longue durée dans leurs recherches.
Catherine Russell : Walter Benjamin et l’archiveology: collecter, rêver et décoloniser l’archive
***Intervention en anglais avec support visuel en français***
Cette intervention présente l’historiographie critique de Walter Benjamin et ses relations avec les pratiques d’archivage de films, l’accent étant mis sur le fait que nombre de ses concepts-clés ont anticipé la pratique du remix et du recyclage d’images de films du passé afin de créer de nouvelles formes d’expression de l’ d’histoire culturelle. Seront abordées ici la théorie du langage de Benjamin, sa théorie de la collection ainsi que sa théorie de la fantasmagorie quant à leurs apports aux pratiques entourant l’usage des films ? d’archives ?. À la fin de sa présentation, Catherine Russell discutera du Souvenir Project, une série de quatre courts métrages réalisés par des artistes autochtones et produits par l’Office national du film (ONF), comme exemples de décolonisation de l’archive. Pensant ces films en termes d’archiveology et de souveraineté visuelle, elle soutient que l’archiveology est un concept inscrit/enchâssé dans les communs, ces derniers ayant fort probablement égaré la souveraineté.
Catherine Russell est professeure distinguée à la Mel Hoppenheim School of Cinema (Film Studies) de l’Université Concordia à Montréal. Elle est l’auteure de cinq ouvrages, parmi lesquels Experimental Ethnography: The Work of Film in the Age of Video (1999), and Archiveology: Walter Benjamin and Archival Film Practices (2018) ainsi que deux ouvrages sur le cinéma japonais. Elle a publié des articles sur le cinéma documentaire, le cinéma japonais et le cinéma expérimental dans de nombreuses revues, collections, manuels et anthologies. Pour plus d’informations, voir : http://www.catherinerussell.ca.<https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.catherinerussell.ca%2F%3Ffbclid%3DIwAR339ARwOKrvw6VWUOPDNiON1nlDTNgNb6KDMqDVa5eTyVTVpu2LIO2QMbo&h=AT3aZ817ijLklouusdigAxx9coi7_1eZAEk0bxqwA9CmtHJVSKOeGgwAv6sLPi_-QFaHcqADNT3TfuZSO4h7Vg8Sf8KF-yLfTnClMqUcd7wjTNajPYCW92mAeKE0qfJEmk4P0Q74Lg>

Textes d’accompagnement :

  *   Catherine Russell, “Paris 1900: Archiveology and the Compilation Film,” in New Silent Film, Paul Flaig and Katherine Groo eds. Routledge, 2015, 63-84.
  *   Miriam Hansen, “Aura” The Appropriation of a Concept,” in Cinema and Experience: Siegfried Kracauer, Walter Benjamin, and Theodor Adorno. (Berkeley, CA: University of California Press, 2012), 104-131.

Valérie Schafer: Les héritages des débuts d’Internet et du Web

Alors que l’an dernier, étaient célébrés les 50 ans du réseau ARPANET et les 30 ans du World Wide Web, ces anniversaires ont été l’occasion de revenir largement sur les fondements du « réseau des réseaux ». Ce retour aux sources a permis de prendre la mesure des changements intervenus, mais aussi de continuités certaines, ainsi que de valeurs séminales qui sont régulièrement convoquées dans les débats contemporains. Cette intervention se propose de revisiter les héritages des débuts d’Internet et du Web en trois temps : celui de la mémoire, de la nostalgie et de la reconstruction d’un âge d’or dans un premier temps. Ensuite nous aborderons les héritages et patrimoines matériels et immatériels de ces premières communications en réseaux, notamment le patrimoine nativement numérique (Born-Digital Heritage) que sont les archives du Web et les newsgroups de la communauté Usenet. Enfin, nous nous intéresserons à la réactualisation récurrente de controverses nées dès les premiers âges du Web, voire en amont (en termes d’anonymisation, régulation, rôle des intermédiaires, neutralité, etc.).

Valérie Schafer est professeure d’histoire européenne contemporaine au C2DH à l'Université du Luxembourg et chercheuse associée au Centre Internet et Société (CNRS). Après avoir consacré sa thèse à l’histoire des réseaux Cyclades et Transpac et son HDR à l’histoire du Web en France dans les années 1990, elle poursuit ses recherches sur l’histoire de l’informatique, des télécommunications et des patrimoines et cultures numériques. Elle a récemment publié En construction, la fabrique française d’Internet et du Web dans les années 1990 (Ina Editions), co-publié Qu’est-ce qu’une archive du Web? (OpenEditions) et co-dirigé Penser l’histoire des Médias (CNRS Éditions). Elle a co-fondé la revue Internet Histories et fait partie des conseils scientifiques de l’entreprise Orange et de l'Association française pour le nommage Internet en coopération (AFNIC). Elle participe également activement au groupe de recherche européen RESAW dédié aux archives du Web et qui mêle chercheurs et archivistes.

Textes d’accompagnement :

  *   Valérie Schafer, « Du grand secret à la ‘défaite de l’Internet’.
Enjeux, mobilisations et controverses autour du pouvoir des intermédiaires en France dans la décennie 1990 », Histoire et Informatique, Chronos Verlag, vol. 20, 2019, pp. 23–40.
  *   Anne Helmond, « A historiography of the hyperlink: Periodizing the web through the changing role of the hyperlink », In Brügger N and Milligan I (eds) The SAGE Handbook of Web History. London, UK: SAGE Publications, pp. 227–241.

François Valloton : Histoire des médias et temporalités historiques

Mon intervention postulera que l’un des apports de l’histoire des médias, un domaine récemment institutionnalisé, est d’avoir contribué à proposer un nouveau regard sur les formes de temporalité historique. Mon analyse se fera en deux temps. Le premier sera consacré à la notion de culture de masse et à sa relecture par les historien.ne.s des médias et du culturel depuis une vingtaine d’années. On peut observer à cet égard un double déplacement dans la perspective du séminaire. D’abord une extension de la profondeur historique de ces phénomènes de par l’analyse des dispositifs de production et de réception dès le début du XIXe siècle. Ensuite une meilleure prise en compte, avec l’apport notamment de perspectives comparatives puis transnationales, des rythmes d’acculturation différenciés en fonction des espaces mais aussi des périodes historiques. Une deuxième perspective critique majeure sera constituée par la présentation synthétique de l’apport de l’archéologie des médias dans une forme de remise en question à la fois de la linéarité de l’analyse historique et de la compartimentation d’approches sectorielles ne dialoguant pas les unes avec les autres. Un accent particulier sera porté à la remise en question de la notion de «new media» qui, dans l’historiographie traditionnelle, tend à surestimer l’ampleur de ruptures techniques en négligeant les phénomènes de recomposition et de réactualisation de phénomènes bien antérieurs.

François Vallotton est professeur ordinaire d'histoire contemporaine à l'Université de Lausanne où il enseigne plus spécialement l'histoire des médias. Auteur de nombreuses contributions dans le domaine de l'histoire culturelle et intellectuelle, il a notamment consacré sa thèse à l'histoire de l'édition suisse francophone. Il a aussi développé de nombreux projets d'enseignement et de recherche portant sur l'histoire de la radio et de la télévision dans une perspective suisse mais également transnationale. Cofondateur du Centre interdisciplinaire des Sciences historiques de la culture à l'Université de Lausanne, il est l'un des animateurs du site "Histoire audiovisuelle du contemporain" et coresponsable du projet «Au-delà du service public: pour une histoire élargie de la télévision en Suisse, 1960 à 2000» (https://wp.unil.ch/tvelargie/).

Textes d’accompagnement :

  *   François Vallotton, «Culture médiatique», in Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, sous la dir. de Christian Delporte, Jean-Yves Mollier et Jean-François Sirinelli, Paris, PUF, 2010, pp. 219-223.
  *   Judith Keilbach et Markus Stauff. « When Old Media Never Stopped Being New. Television’s History as an Ongoing Experiment », dans After the Break. Television Theory Today, édité par Marijke de Valck et Jan Teurlings, Amsterdam: Amsterdam University Press, 2013, pp. 79‑98.


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