[acc-cca-l] Séminaire de l'axe 4: Critique et sciences sociales, vendredi 28 septembre 2018 et dévoilement de la programmation annuelle lors d'un repas léger

Lena Alexandra Hübner hubner.lena_alexandra at courrier.uqam.ca
Mon Sep 10 09:37:48 MDT 2018


Bonjour à toutes et à tous,

L'axe 4 du CRICIS, *Épistémologies critiques en culture et communication*,
vous invite de nouveau à suivre son cycle de séminaires annuel.

Nous débuterons celui-ci le *vendredi 28 septembre 2018 à 9h30 *avec une
séance intitulée « Critique et sciences sociales » en *salle J-2625 *(UQAM,
Pavillon Judith-Jasmin, en vidéoconférence avec Paris). Pour plus
d'information, consultez notre site web
<https://www.cricis.uqam.ca/calendrier/> ou l'événement Facebook créé à cet
effet. <https://www.facebook.com/events/236641747000853>

À cette occasion, nous aurons le plaisir d'entendre Fabien Granjon
<http://cemticritic.eu/fabien-granjon/>, professeur à l'Université Paris 8
Vincennes à Saint-Denis et Ndiaga Loum
<https://apps.uqo.ca/DosEtuCorpsProf/PageProfesseur.aspx?id=ndiaga.loum@uqo.ca>
, professeur à l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Vous trouverez la
description détaillée de leurs interventions ci-dessous.

Le calendrier complet <http://www.cricis.uqam.ca/calendrier/> des
séminaires de l'axe 4 se trouve sur notre site web. Durant l'année
2018-2019, nous accueillerons notamment Arthur Alves, Hélène Bourdeloie,
Bill Buxton, Elsa Dorlin, Jean-Marc Fontan, Kasereka Kavwahirehi, Annick
Madec, Josianne Millette, Katharina Niemeyer, Michel Sénécal et Olivier
Voirol.

*Dévoilement de la programmation annuelle lors d'un lunch convivial,
J-1200, 12h30*

Le séminaire sera suivi d'un repas convivial lors duquel l'équipe vous
dévoilera la programmation annuelle du CRICIS. Ce serait aussi le moment
pour les nouveaux étudiant.e.s des cycles supérieurs de rencontrer les
membres de l'équipe et de découvrir les activités et les quatre axes de
recherche du Centre. Un lunch léger et des boissons vous seront offerts.

*Qu'est-ce que le CRICIS? *

Le CRICIS a pour principale mission d’analyser les rapports entre
communication, information, culture et société à partir de la mobilisation
de perspectives critiques, et ce tant au Québec et au Canada, qu’à
l’international. Comprenant quatre axes :  *Mutations de la culture et des
médias* ; *Big Data et surveillance* ; *Communication, médias et démocratie*
 et *Épistémologies critiques de la culture et de la communication*, le
Centre participe à la vie de nos universités en organisant divers
événements, dont ce séminaire mensuel qui porte sur les relations entre
études consacrées à la communication et à la culture et perspectives
critiques. Ce dernier est ouvert à l’ensemble des membres de la communauté
scientifique.


Au plaisir de vous y voir,

Lena Alexandra Hübner
Étudiante au doctorat conjoint en communication
<https://doctorat-communication.uqam.ca/> (UQAM, UdeM, Concordia)
Coordonnatrice des activités scientifiques du CRICIS
<http://www.cricis.uqam.ca/>
Chargée de cours à l'École des médias <http://www.edm.uqam.ca/>


*Cycle de séminaires Épistémologies critiques en culture et communication*
Thème du séminaire : *Critique et sciences sociales*
Le vendredi 28 septembre 2018, 9h30-12h30

*Haro sur les sciences sociales, feu sur la critique*
Fabien GRANJON, Professeur des Universités, Université Paris 8 Vincennes à
Saint-Denis, Chercheur, CEMTI, chercheur associé, CRICIS

*Résumé *
Durant les décennies 80 et 90, la critique avait relativement peu de place
dans l’Université française et ses champs connexes, médiatiques et
éditoriaux, n’étaient guère plus généreux avec elle. Il a fallu attendre le
tournant du siècle et notamment le développement du mouvement
altermondialiste pour voir se revigorer les milieux militants, la critique
sociale, et, en écho, la sphère universitaire et les éditions critiques.
Nous avons ainsi assisté à une revivification de la critique *via* la
multiplication de séminaires, de colloques, de revues, d’ouvrages, de
diplômes, etc. L’hypothèse qu’il semble aujourd’hui raisonnable de poser
est que cet élan critique est en train de subir de multiples attaques. À la
faveur de ce contexte, on constate un raffermissement évident des
politiques et des discours réactionnaires qui s’accompagne d’une volonté
pratique de faire taire la critique sociale *via* des processus de
criminalisation des mouvements sociaux, d’accroissement du contrôle social,
de matraquage idéologique et de décrédibilisation des analyses, discours et
pratiques progressistes. L’un des fronts spécifiques de cette guerre
s’exprime clairement dans les attaques portées aux sciences sociales,
tout particulièrement quand elles se revendiquent critiques. Autrement dit,
la critique serait soumise, aujourd’hui, à des intimidations d’ampleur et
de natures assez différentes, mais visant à amoindrir le rôle qu’elles
seraient susceptibles de jouer au côté des forces qui tendent à remettre en
cause les ordres sociaux.

*Notice biographique *
Fabien Granjon est sociologue, professeur en SIC au sein de l’Université
Paris 8 Vincennes à Saint-Denis. Il dirige notamment la collection
Matérialismes aux Presses des Mines. Il a récemment publié avec la
collaboration de Venetia Papa et Gökçe Tuncel : *Mobilisations numériques.
Politiques du conflit et technologies médiatiques*, collection « Sciences
sociales », Presses des Mines, Paris, 2017, 213 pages, et dirigé avec
Julie Denouël
: *Politiques d’UZ : vivacités critiques du réel*, Éditions du commun,
Rennes, 2018, 348 pages.

*Références bibliographiques*

   - Corcuff (Philippe), « Controverses dans la sociologie française.
   Autour du *Danger sociologique* de Gérald Bronner et Étienne Géhin
   (2017), *Attac*, avril 2018, https://france.attac.org/nos-publications/le
   <https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-16-printemps-2018/debats/article/controverses-dans-la-sociologie-francaise-autour-du-danger-sociologique-de>
   - Coulangeon (Philippe), « La sociologie sans réductionnisme. À propos
   de : G. Bronner et É. Géhin, *Le danger sociologique*, PUF », *La Vie
   des idées*, novembre 2017,
   http://www.laviedesidees.fr/La-sociologie-sans-reductionnisme.html.
   - Granjon (Fabien), « La critique : entre ‘‘danger sociologique’’ et
   ‘‘quiétude négativiste’’ », *Variations*, n° 21, 2018,
   https://journals.openedition.org/variations/917.

*L’interdisciplinarité ou plaidoyer pour une « indiscipline » dans les
sciences sociales*
Ndiaga LOUM, Professeur agrégé, Université du Québec en Outaouais (UQO),
Chercheur, CRICIS (PéRICOM)

Résumé

Les recherches récentes portant successivement sur la solidarité numérique
et les rapports de pouvoir entre champ médiatique et champ politique nous
ont permis d’approfondir les fondamentaux d’une approche interdisciplinaire
dans les sciences sociales. Les grands enjeux développés dans ces dites
recherches recoupent plusieurs sous-thématiques auxquelles s’appliquent les
sciences sociales et qui sont aujourd’hui autant de défis pour les
chercheurs qui ne peuvent les aborder sans recourir nécessairement à des
théories, concepts ou méthodes empruntés à plusieurs disciplines (donc à
l’interdisciplinarité) et qui reposent davantage la question de la
persistance et alors de la pertinence des découpages académiques et
disciplinaires actuellement en vigueur dans nos universités. La critique
peut aller loin si la « porte » de l’interdisciplinarité comme posture
épistémique systématique ouvre les voies d’une remise en cause des modes de
fonctionnement habituels des institutions universitaires. Mais à l’arrivée,
elle n’aura rien d’original si elle emprunte beaucoup aux perspectives
singulières critiques ouvertes par exemple par la théorie générale des
champs de Pierre Bourdieu ou par la quasi-révolution épistémologique dans
les sciences à laquelle invitait Immanuel Wallerstein dans « Impenser la
science sociale ».
*Notice biographique*
Ndiaga Loum est juriste, politologue, professeur au département des
sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Membre
régulier du Centre de recherche interuniversitaire sur la communication,
l’information et la société (CRICIS). Titulaire de la Chaire Senghor de la
Francophonie, co-fondateur et directeur du laboratoire PéRICOM, ses
intérêts de recherche marqués par l’approche interdisciplinaire portent
principalement sur la communication et le développement international, la
régulation juridique, éthique et politique des communications. En dehors de
ses activités universitaires, il est aussi expert en droit international
humanitaire.

*Références bibliographiques*

   - Loum, N, (2017), « Questions épistémologiques à propos d’une
   « interdiscipline ». La communication internationale dans l’univers global
   des sciences sociales, Revue Communication, technologie et développement,
   numéro 4, pp. 132-150. http://comtecdev.com/wp/document/pdf/Loum.pdf
   - Loum, N, 2014, « Paradigme de l’interdisciplinarité, communication et
   développement international », Revue française des sciences de
   l’information et de la communication [En ligne], 4 | 2014,
   http://rfsic.revues.org/961
   - Wallerstein, I, (1995), *Impenser la science sociale. Pour sortir du
   XIXe siècle. Pratiques théoriques* (surtout la partie «Questions de
   paradigmes: un appel à débat», pp.269-289).
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